25 janv. 2016

A Hammam Laghzez


A Hammam Laghzez (25 Janvier 1952)




نبذة من تقرير لجنة الطّاهر بن عمّار حول تقصّي الحقائق في ما حدث في الوطن القبليّ من مجازر وأعمال وحشيّة ارتكبها جند اللّفيف الأجنبيّ الفرنسيّ في جانفي 1952 خلال ثورة التّحرير التّونسيّة. (الجزء الخاصّ بحمّام الأغزاز)

Cette localité, banlieue de Kélibia a été mitraillée le 25 janvier entre 14 heures et 17 heures par des avions (Vampires et une autre catégorie d’appareils que les témoins n’ont pu identifier). Le Minaret de la Mosquée et de nombreuses maisons ont été touchés.
Outre ce raid aérien, les opérations de police ont pris la même allure que dans les autres villages : hommes parqués, boutiques et maisons détruites ou pillées, etc…

Après avoir circulé à travers les maisons avec un détecteur de mines pour rechercher les armes, les soldats ont dynamité notamment les demeures de :
-         Abderrahmane ben Hassine
-         Mme Bechir ben Hassine
-         Mohieddine ben Bechir
Trois meurtres ont été commis :
1.    Abdallah ben Hassine ben Hassen : âgée de 27 ans, marié exerçant la profession de cultivateur : tué le 25 Janvier. D’après les renseignements recueillis auprès de témoins dont nous avons les noms, il aurait été abattu par le brigadier de police accompagné de son agent, lors de la première opération qui eut lieu à Hammam Laghzez le lendemain des évènements de Kélibia. Le brigadier l’aurait arrêté chez ses beaux-parents et lui aurait fait rejoindre le groupe des hommes parqués. Puis, il l’aurait extrait de la foule pour le conduire à un verger (Douiret Ben Ghozzi) où il l’aurait tué et laissé sur place.

2.    Mohieddine ben bechir ben Hadj Rhouma : cultivateur, marié, 41 ans. Aurait reçu chez lui la visite du brigadier venu demander des renseignements sur le frère de Mohieddine, nommé Abdelkrime. On le fit sortir, les bras en l’air. En cours de route, le brigadier lui enjoignit de crier : « Vive La France ». Mohieddine s’y refusa déclarant : « Je ne connais que dieu et son prophète ». Il fut alors tué à bout portant et laissé sur place.

3.    La dame Oum el Khir : épouse de Béchir Ben Hassine, mère de 4 enfants. A été tuée devant sa maison alors qu’elle en sortait, attirée par les cris de son mari que les soldats maltraitaient.
Dans ce même village, deux viols ont été commis, sous la menace du revolver. Les victimes ont été par-dessus le marché battues et dépouillées de leurs bijoux. Ce sont :
(…) Agée de 16 ans, enceinte de 3 mois ; elle avorte le lendemain.
(…) 21 ans, violée au milieu de ses 3 enfants.

Tahar Ben Ammar : rapport d’enquête publié par le journal Franc-Tireur le 14 février 1952 
Les archives nationales
Mazar Ben Hassen

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